À quatorze ans, René Crevel commence son apprentissage en architecture, suivant les traces de son grand-père architecte géomètre. Formé durant six ans dans les meilleurs cabinets de Fécamp, il conçoit l’architecture comme un « art total ».
Il construit en 1926 à Saint-Cloud sa villa dans le plus pur style moderniste.
En 1930 son projet avant-gardiste d’autos-relais fait la couverture de la revue Je Sais tout.
En 1937, il trace les plans du Palais de l’Artisanat pour l’Exposition internationale des Arts et des Techniques.
Architecte et urbaniste, il réalise, de 1939 à 1956, la Cité ouvrière des Laboratoires pharmaceutiques Debat à Garches.
Dans le même temps, il met au point plusieurs programmes de maisons types, qui sont autant de manifestes en faveur de la maison individuelle.
Il exerce jusqu’à la fin de sa vie. Durant ses dernières années, il continue à interroger sa pratique, propose des réponses aux nouveaux défis que doivent relever artistes et architectes. Fustigeant à la fois la concentration des grands ensembles et l’uniformisation des lotissements sans âme, il appelle à repenser l’architecture comme une discipline de création au service des besoins et du bien-être de tous.